FRANCK LOCKEL TRIO : GWO-KA MODEN

Art work : Gérard LOCKEL & JANKO

"Après plusieurs années de persévérence et de sacrifices, des jeunes présentent leur travail.
On ne les connait pas.
On ne les a jamais vus ni entendus dans les médias.
Ce ne sont pas des vedettes, mais ils existent.

Ils sont de BAIE-MAHAULT, la ville où en 1969 fut créée Le GWO-KA  MODèN.

Ce sont des musiciens de GWO-KA.
C'est cette musique là qu'ils savent jouer,
c'est celle qu'ils ont appris,
c'est la musique de leur pays,
La GUADELOUPE.

Photo : JANKO

Je dis aux jeunes Guadeloupéens, surtout de ne pas tomber dans la facilité, de  ne pas suivre ceux qui complexés, gonflés d'orgueil, de vedettariat, méprisent l'histoire, allant jusqu'à ne pas respecter l'âme du GWO-KA, sa propre nature modale, atonale et improvisée.
Elle se pratique dans sa propre science.

Photo : JANKO

Aux cours des années 60, j'ai écrit un traité de 500 pagesà ce sujet ("Traité de GWO-KA MODEN; Initiation à la musique Guadeloupéenne", édité en 1975)
Il ne suffit pas qu'il y ait un tambour, que l'on écrive le mot KA, dire connaître Le G.K.M et croire que tout y est.

Je dis NON.

Je demande que l'on arrête de faire n'importe quoi de cet héritage que nous ont laissé nos Grands Parents.
N'oublions pas que le GWO-KA fut interdit pendant l'esclavage, et que c'est au prix de leurs vies que nos Grands Parents l'ont conservé.

Je demande que l'on respecte cela.

Photo : JANKO

Le GWO-KA MODEN vrai, c'est à dire issu de La science du GWO-KA TRADITIONNEL, a pour but d'atteindre le haut niveau afin que la musique Guadeloupéenne soit mondialement connue et reconnue.

TOUJOU SONJé LONTAN, souviens toi
TOUJOU RèSPèKTé TOULTAN , respecte toujours
TOUJOU KWè SAN LAS, crois sans cesse
TOUJOU PA OUBLIYé JANMEN, n'oublie jamais. "

Gérard LOCKEL


Le site de La Médiathèque Caraïbes,dont le lien est ci joint, propose un dossier très riche sur Le GWOKA, son histoire, sa mise en contexte géographique et culturelle, ses  acteurs marquants et ses  techniques fondamentales.